posted on 2020-03-01, 23:40authored byJean-Claude Kalubi
Parler de participation sociale, c’est forcément ouvrir une fenêtre sur les aspects d’un vocabulaire
sociopolitique. C’est aussi se prêter au jeu d’une culture, d’un courant idéologique, d’une forme d’influence,
d’un langage d’usage durable, d’un appel à l’action et à la concertation, etc. Ce concept impose une vision
reliée à des ponts multidisciplinaires. Il permet de comprendre le passé et de questionner l’avenir des
pratiques dans différents domaines d’intervention sociale.
Pour Fougeyrollas (2002), ce concept renvoie forcément aux réalisations humaines en rapport avec les
habitudes de vie d’un milieu (école, milieu de travail, quartier, etc.), les activités visibles et les rôles sociaux
déterminés.
D’un point de vue historique, certains auteurs font remonter l’émergence de ce concept aux années 60, dans
la foulée des luttes communautaires pour l’affirmation de soi (Schur, Shields et Schriner, 2003). Ces auteurs
décrivent une approche ascendante centrée sur les actions des populations de base et sur les groupes engagés
dans l’organisation de la société. En l’occurrence, ils soulignent les réactions affirmatives venant des groupes
sociaux défavorisés, y compris des groupes issus des sociétés coloniales ou postcoloniales. Des membres de
ces groupes ont pris la parole pour témoigner de leur volonté d’agir, de se développer, de prendre en mains
leur destin et contribuer à la résolution des problèmes de leurs collectivités.