figshare
Browse

Base de données logistique hospitalière

dataset
posted on 2024-10-24, 22:35 authored by Elsie Velda ANGUEZOMO MEZUIElsie Velda ANGUEZOMO MEZUI, Maria DI MASCOLO, Bassirou Diop

Trois construits caractérisant les pratiques de la logistique hospitalière ont été identifiés : Le mode de régulation des flux physiques, la répartition des tâches logistiques (intégration des ches logistiques) et le style de coordination, au sens des supports de communication utilisés et du degré d’anticipation du flux (Marciniak et Rowe, 1999). Ces variables ont été adoptées en se focalisant sur une vision synthétique de l’évolution de la logistique, modifiant ainsi la portée de la logistique sur les autres fonctions et sur la stratégie des entreprises. Elles ont permis la mesure empirique du phénomène à observer. C’est à dire de mesurer les pratiques de la logistique hospitalière pour le pilotage des flux physiques en classant les hôpitaux selon leur degré de développement logistique.

La mesure « mode de régulation » fait référence à un mode d’approvisionnement en flux poussé[1] ou tiré[2] Les travaux (Heskett, 1977), démontrent que la notion de flux tirés par la demande a révolutionné la vision traditionnelle de coordination des flux d’amont en aval, en proposant une gestion d’aval en amont. Le passage à un pilotage en flux tirés permet notamment de réduire considérablement les stocks, et donc les coûts. Les items qui caractérisent cette variable sont au nombre de six (voir annexe 1). À travers ces modalités, nous essayons de voir quel mode d’organisation les hôpitaux adoptent pour effectuer leurs approvisionnements en médicaments, consommables, etc.

La mesure « répartition des tâches logistiques » fait référence à l’intégration des processus et acteurs dans la fonction logistique (Fabbe‐Costes et Jahre 2008) ; (Frohlich et Westbrook 2001). À travers cette variable, nous cherchons à savoir si la logistique est fragmentée ou intégrée. En d’autres termes, il s’agit de voir comment se fait la répartition des tâches logistiques au sein de ces hôpitaux. Les items qui caractérisent cette variable sont au nombre de quatre (voir annexe1).

Enfin, la mesure « style de coordination », au sens des supports de communication utilisés et du degré d’anticipation du flux (Marciniak et Rowe, 1999) fait référence à l’utilisation des technologies de l’information dans la coordination et le pilotage des flux physiques. Nous essayons de savoir si les technologies de l’information et de la communication sont intégrées au sein de l’organisation logistique de notre population d’étude. A travers cette variable, on cherche à savoir si la coordination est émergente[3] ou délibérée[4]. Les items qui caractérisent cette variable sont au nombre de six (voir annexe 1).

Ces variables ont été contextualisées dans le secteur hospitalier sénégalais, et ont permis d’élaborer un questionnaire qui a été administré auprès de notre population cible. Plusieurs questions fermées à choix multiples (plusieurs modalités) sont orientées vers ces trois variables. La personne interrogée doit faire un choix entre un nombre limité de réponses prédéterminées. Etant donné que nous travaillons sur le pilotage des flux physiques, quatre aspects fondamentaux ont été identifiés dans notre questionnaire pour la gestion des flux physiques (consommables, médicaments, autres matériels etc.), il s’agit de : la relation avec les fournisseurs et les partenaires internes, la gestion des commandes, la gestion des stocks, la coordination des opérations entre la pharmacie, services de soins etc... et les systèmes d’informations et de communication (Sampieri-Teissier 2002).

Nous nous intéresserons seulement à deux stades de développement de la logistique, à savoir la logistique embryonnaire[1] et l’intégration interne de la logistique[2]. Nous nous limitons à ces deux stades car le troisième stade (l’intégration externe de la logistique)[3] n’est pas encore bien appréhendé dans le secteur hospitalier sénégalais.

Ces variables ont été matérialisées sous forme de questions dans notre questionnaire. Dans chacune des questions, nous avons présenté plusieurs items (réponses aux questions), Chaque modalité de réponses était codifiée soit vers une logistique embryonnaire, soit vers une logistique intégrée (voir questionnaire : annexe 1).

L’analyse en composantes multiples (ACM) a permis d’avoir des variables binaires 1 et 0. Si la réponse est « oui », elle se traduira par le chiffre 1 et si la réponse est non, elle se traduira par le chiffre 0.

A cet effet, sur les 15 items de nos variables clés (mode de régulation, répartition des tâches, style de coordination), si dans un hôpital les résultats nous révèlent que les pratiques de la logistique embryonnaire dominent plus que celles liées aux pratiques de l’intégration interne de la logistique, alors cet hôpital développe une logistique embryonnaire, et vice versa (si dans un hôpital les résultats nous révèlent que les pratiques de l’intégration interne de la logistique dominent plus que celle liées aux pratiques de la logistique embryonnaire, alors cet hôpital développe une logistique intégrée) . Dans l’autre cas de figure, si les résultats nous révèlent que les pratiques de la logistique embryonnaire et celles de l’intégration interne de la logistique sont à un niveau égalitaire, alors cet hôpital développe une logistique mixte.


[1] Elle est basée sur un principe de gestion en flux poussés. On commande les produits non pas en fonction des consommations réelles, mais en fonction d’un historique, de manière quasi automatique. Le système d’information permettant de gérer les flux de marchandises est très peu développé, à peine informatisé.

[2] Repose sur une gestion en flux tirés. On ajuste les niveaux de stockage en fonction des consommations. La logistique n’est plus seulement une fonction d’intendance ou de distribution, elle s’élargit peu à peu au reste de l’organisation, visant la coordination des flux entre les achats (services économiques et pharmacie), les services de soins et de diagnostic (laboratoires et imagerie) et la distribution (magasins centraux).

[3] Repose sur la prise en compte de la multiplicité d’acteurs intervenant dans la chaîne logistique


[1] Approvisionnement par des prévisions de la demande.

[2] Approvisionnement en fonction des consommations réelles.

[3] Lorsque les flux sont émergents, les livraisons ne sont pas programmées de manière précise. Le système d’information et de communication est très peu développé.

[4] Lorsque les flux sont délibérés, on programme les livraisons et utilise des supports de communication plus sophistiqués pour passer les commandes, gérer les stocks.


History

Usage metrics

    Licence

    Exports

    RefWorks
    BibTeX
    Ref. manager
    Endnote
    DataCite
    NLM
    DC